Le 29 février à Moscou, le "gars" Carlos signait pour 1 milliard de dollards. Avec 25% plus une voix, Renault dispose de la minorité de blocage dans Avtovaz. La firme au losange, qui va placer 3 administrateurs chez le russe, deviens son seul partenaire stratégique. Objectif : l'aider à se moderniser, faire croitre la marque Lada, puis fabriquer des logans sur place. Pour Renault, qui se voit à terme en champion des véhicules économiques, c'est un très joli coup. Avec Avtovaz (880 000 voitures produites l'an dernier), il passe n°1 en Russie (qui deviens son 1er marché) un pays appellé à devenir d'ici 3 ans le 1er marché européen.
Et il rajoute une pierre à son édifice. Renault-Nissan-Dacia-Avtovaz se hisse à la 3eme place mondiale derrière GM et Toyota, avec une capacité de production de 7 millions de véhicules par an.
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Issu d'un accord de coopération avec Fiat en 1967, Avtovaz, qui emploie 105 000 personnes à Toggliatti, à longtemps été la fierté de l'ex-URSS. A la chute du communisme, le conglomerat est privatisé et tombe aux mains des mafieux.
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Fin 2005, le président russe Vladimir Pountine siffle la fin de la partie. Rosoboronesport, l'agence russe aux exportations, reprends l'entreprise. La situation s'assagit. Mais les problèmes industriels demeurent. La technologie des ladas n'a pas évolués. Entre 2000 et 2007, la part de marché russe d'Avtovaz chute de 40 à 26%.
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Le 1er atout du constructeur français, c'est alliance réussie avec un étranger, Nissan, la seule de toute l'industrie automobile. Les russes sont sensibles au fait que Renault n'est jamais absorbé le japonais. "En s'associant avec nous, Avtovaz pourra puiser dans la banque d'organes de Renault-Nissan et produire des voitures compétitives" explique Jean-Louis Ricaud, directeur général adjoint de Renault, chargé de l'ingenierie.
L'autre atour du français, c'est la Logan. "Le prix moyen des voitures en Russie est passé de 7 500 à 17 000 dollards en 5 ans, alors que le marché s'ouvre à la classe moyenne" note Jacques Lesieur, consultant à PriincewaterhouseCoopers. "Aujourd'hui, il y a un boulevard pour le segment des voitures low-cost de qualité. Avtovaz veut en être.
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A l'automne 2007, la situation se tend, car les conccurents font le forcing à Moscou et à Toggliatti . Le 2 décembre, le parti de Poutine remporte les elections legislatives. Le lendemain, Nicolas Sarkozy est le seul dirigeant occidental à le féliciter. Le geste choque. "Cela n'a pas été négatif !" reconnait, en termes diplomatiques, Jacques Verdonck. 4 jours plus tard, le préaccord est signé. A ce moment, Renault sait que l'affaire est gagnée.
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Comme pour le rapporchement avec Nissan en 1999, un directeur général frnaçais est nommé et une vingtaine de "Renaultboys" s'expartriront à Togliatti, où des changements importants vont se produire. L'outil industriel sera renouvelé. Notamment celui produisant les fiat 124. Avtovaz pourrait ceder à des sous-traitants certaines activités intégrées -la forge, la fonderie, la fabrication de radiateurs.
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Avec un ratio de 1 employé pour 9 voitures, Avtovaz est à des années lumières des critères occidentaux.
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Pour autant une saignée semble exclue.
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Il y aura en renvanche des gains de productivité. Renault et Avtovaz ont évalué à 1,2 million le nombre de lada qui peuvent être écoulées en Russie et dans les ex-républiques soeurs. "Pour cela il suffit de passer de 2 à 3 équipes" indique Jacques Verdonck. Ce ne sera qu'une étape, car le potentiel de l'usine de Togliatti, tel qu'il est concu actuellement, s'élève à 1,5 million d'unités. Ce qui laisse de la place pour fabriquer des logans."
Challenge's n°114 du 6 mars 2008
Voilà, je vous laisse tirer vos conclusions vous même.
